Notre commune en quelques lignes

Village rural où la vie, au fil des saisons, est encore de nos jours rythmée par les activités de la terre, il est constitué d’un bourg central auquel se rattachent des hameaux et quelques fermes, à l’écart.

Le Bourg a conservé son aspect traditionnel : la mairie, l’église et la place occupent le centre du village.

Img 1281

La silhouette du clocher de l’église Notre Dame est reconnaissable de loin. Il s’élève sur une base de forme pyramidale qui hausse sa flèche octogonale surmontée du coq.

L'édifice du XIIème siècle trouve sa beauté dans son architecture aux lignes harmonieuses, ses ouvertures en plein cintre, les modillons de l’abside romane, que l’éclairage nocturne met en valeur.

L’église sans transept, possède a voûte cupuliforme soutenant le clocher repose sur des colonnes dont les chapiteaux sont ornés de sculptures romanes primitives. On remarque en particulier un orant et des têtes d’animaux.

Le Bourg a conservé quelques puits anciens aux margelles de pierre (l’une d’elles est hexagonale) qui trônent sur les placettes, au sein des « quartiers » dont ils assuraient l’approvisionnement en eau.

Photo 3

Les hameaux, à portée de son de cloche, ont chacun leurs particularités.

En direction d’Avord, on découvre Les Vignes, dont les maisons s’alignent sur le haut d’un versant boisé  descendant vers les jardins bordant l’Yèvre.

P9010027

En direction de Nohant-en-Goût, la route traverse Bel-Air, petit bourg dont les maisons et les jardins s’échelonnent dans la pente jusqu’au ruisseau le Villabon qu’elle franchit sur un pont de pierre ancien, tout près d’un ancien lavoir dans son cadre de verdure.

P1020906

Installé sur le coteau qui domine le Villabon, Les Pannes, offre la vue sur la vallée jusqu’au bois de l’Hospice qui borde le versant opposé.

Sur les rives du Villabon, témoignages d’un passé récent, les lavoirs aux toits de vieilles tuiles dressent leurs silhouettes traditionnelles. Ils accueillent aujourd’hui les promeneurs, mais gardent jalousement dans leurs murs les secrets bavardages de générations de laveuses qui s’y succédèrent.

Les amateurs apprécieront les chemins communaux qui offrent d’agréables possibilités de promenade

En allant vers Savigny-en-Septaine, à Augy, ancienne seigneurie mentionnée dans les textes dès 1163, on découvre, blotti dans son cadre romantique au bord du Villabon, un petit « château », avec son imposante tour ronde (pigeonnier du XVIIème siècle ?), attenante à un charmant corps de logis de facture Classique.

A l’est du village, en suivant une route bordée d’allées cavalières ombragées, on arrive au Château de Bois Bouzon.

Ce monument « représente dans la province du Berry le premier exemple d’architecture seigneuriale de type purement civil rompant avec la tradition des maisons fortes féodales ». (1)     

Commandé à l’architecte berruyer Jean Lejuge en 1632, sa construction débuta en 1636.

Le corps de logis s’élève au fond d’une cour d’honneur ouverte sur l’allée par un portail surmonté d’un fronton auquel est accolée la porte cavalière.

L’originalité architecturale de la façade de pure facture Classique, réside dans l’asymétrie de son ordonnancement et dans la décoration des linteaux bordés de claveaux à bossages chanfreinés et munis de clés saillantes, marque de l’architecte Jean Lejuge qui utilisa le même élément décoratif au Château de Jussy-Champagne tout proche.

La justesse de ses proportions, l’équilibre des lignes et la sobriété du décor qui la composent, font de cette façade un remarquable exemple de l’architecture civile de la première moitié du XVIIème siècle.

Le château n’a subi aucune modification majeure depuis sa construction et il pourrait tout à fait s’intégrer dans un ensemble comme la Place des Vosges à Paris, ainsi que le soulignent fort justement ses actuels propriétaires.

(1) Pérouse de Monclos – Archéologie en Région Centre 1987.

.............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

Souvenir de Mémoire

Durant la seconde guerre mondiale, deux terrains furent utilisés dans la zone libre du Cher, pour les atterrissages secrets de la Royal Air Force, l'un d'eux situé au lieu-dit "La Chaussée" au nord de Dun-sur-Auron portait le nom de code "Crevette".

Dans la nuit du 10 au 11 février 1944, deux avions Lysander du 161ème escadron basé à Tempsford (Royaume Uni) effectuaient une mission pour transporter des passagers en zone libre. Aux commandes des Lysander : les lieutenants Mc Donald et Bell.

Ltt mc donald

En dépit d'une mauvaise visibilité, ils se retrouvent au rendez-vous au-dessus de Vierzon vers 23h15.

MC Donal, le plus expérimenté, doit se poser le premier. Bell le voit manquer trois approches, dépasser l'objectif, refaire un tour... A la troisième, le Lysander se pose, parcourt le terrain très rapidement...

A l'extrémité, un champ labouré (exigence des Allemands pour des parcelles jugées utilisables pour les atterrissages clandestins)... L'appareil de Mc Donald bascule sur la terre meuble et s'enflamme. Les lumières du balisage s'éteignent...
Bell décide alors de regagner la Base de Tempsford avec ses passagers.

Lysander

Le lieutenant Mc Donald a été tué sur le coup. Ses deux passagers ont été sauvés : Willy Josset (Belge) est emmené chez le maire de Levet où il restera jusqu'à son rapatriement au Royaume-Uni. Jean Lacroix, lieutenant français, gravement brûlé, est hospitalisé à la clinique Malgras à Bourges, en chambre isolée, identifié comme une soeur cloîtrée. il est gardé jour et nuit par le personnel, jusqu'en mars où il est transporté chez l'instituteur de Berry-Bouy. il regagne le Royaume-Uni dans la nuit du 3 au 4 mars 1944.

"Crevette" ne fut plus utilisé après l'accident.

Le lieutenant Mc Donald fut enterré dans le cimetière de Farges-en-Septaine où il repose, loin de son Australie natale.

Sur sa tombe figure l'inscription :

"Flying Officer J.W.Mc Donald
11th February 19dd (age 26)
AUS 414419
You live forever in our hearts"

Tombe mc donald

Informations : Alain BLANCHARD, Président de l'ANORAA (Association Nationale des Officiers de Réserves de l'Armée de l'Air)

....................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

Marianne

La "Marianne" de Farges-en-Septaine était autrefois installée dans l'ancienne mairie au 37 rue des Epinettes et c'est dans ces lieux précisément qu'elle vécut une bien étrange aventure que gardent en mémoire certains Fargeois.

Marianne 1

Unjour de 1940, Maxime POIRIER, le maire d'alors, la retira d'un feu allumé par des soldats de l'armée d'occupation. Des registres d'état civil, dont certains ont été endommagés par le feu, furent également sauvés de l'autodafé.

Marianne, symbole de la République et de la Liberté, fut ainsi arrachée au bûcher, échec à l'acte iconoclaste perpétré par l'occupant. Mais, elle avait tout de même subit des sévices dont son visage a conservé les marques. Outre la noirceur que le feu lui imprima, il fut écrasé par une chute ou plus probablement par des coups...

A Farges-en-Septaine, le buste de Marianne exécuté par les fondeurs Thiébaut et fils, date de 1876 (3ème République). Il a été offert à la commune en souvenir de Jules Pillet, maire de 1919 à 1929. Elle porte une couronne de lauriers avec une étoile. Sur le socle, un faisceau encadre les lettres RF.

13 juin 1940... Ce jour là, 4 aviateurs ont péri...

Dans la nuit du 13 au 14 juin 1940 au soir, le Bloch 210 rentrait d'une mission de bombardement de Montmirail. Le retour se déroulait normalement dans un ciel clair. A mesure qu'ils avançaient, un voile blanchâtre s'épaississait au-dessous de l'avion : le brouillard.
Aux approches d'Avord, l'inquétante réalité s'imposa, l'atterrissage s'avérait impossible. Ronde sans espoir autour du phare de rappel dont les éclairs se reflétaient en auréoles sur l'écran de brouillard. Tita...Tita...l'indicatf d'Avord...
La tentation de se poser l'emporta, une folie qui se termina dans les arbres de Bois Bouzon, à quelques dizaines de mètres du château..

Les quatre hommes d'équipage périrent carbonisés : les pilotes, Phiemon Dupont et Pierre Dumont, le radio, Raoul Castelnau, le mitrailleur, Pierre Chalte.

Informations : Alain BLANCHARD, Président de l'ANORAA (Association Nationale des Officiers de Réserves de l'Armée de l'Air)

...............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................